Présentation de l’Académie des Langues Kanak (ALK)
L’Académie des Langues Kanak (ALK) est un établissement public du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie issu de l’Accord de Nouméa (1998) et créé par la délibération n° 265 datant du 17 janvier 2007. Elle a pour but la sauvegarde, la valorisation, la revitalisation et principalement, la transcription du patrimoine linguistique kanak, ainsi que des expressions de tradition orale qui y sont associées, à travers notamment, la normalisation et la standardisation des 40 langues et dialectes kanak.
L’objectif visé est de déterminer, pour chacune des langues d’une aire coutumière et linguistique, un système d’écriture, soit un code alphabétique normalisé, instaurant des correspondances graphiques entre les phonèmes (les sons) et les graphèmes (les signes), puis entre les unités ou groupes lexicaux, syntaxiques, etc.
Elle est dirigée par son directeur, Weniko Ihage, administrée par un conseil d’administration composé de neuf membres, assistée d’un conseil scientifique, d’une responsable administrative et financière, d’un responsable scientifique et technique, d’une gestionnaire des ressources documentaires et de la communication, d’un comptable et d’une secrétaire.
Elle se compose de huit académiciens et de huit sections régionales, installées dans chacune des huit aires coutumières du pays. Les académicien(ne)s sont désigné(e)s par le sénat coutumier pour une durée de cinq ans renouvelable. Ils doivent être locuteurs et maîtriser l’écriture d’une langue ou de l’un des dialectes de l’aire considérée et relever coutumièrement de celle-ci.
Les chargé(e)s de mission quant à eux, sont recruté(e)s par la direction. Ils doivent avoir une licence de Langues et Cultures Régionales, être locuteurs et maîtriser l’écriture d’une des langues ou de l’un des dialectes étudiés par la section dont ils relèvent.
Plusieurs partenaires participent à la bonne mise en œuvre des actions de l’ALK :
l’ADCK-CCT, les différents conseils d’aires, le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, la mission aux affaires culturelles de l’Etat, les trois provinces, NC 1ère, le sénat coutumier, l’Université de la Nouvelle-Calédonie, le Centre de Documentation Pédagogique de la Nouvelle-Calédonie, la DRHFPNC, l’IFM-NC, le Centre Pompidou, la Délégation Générale à la Langue Française et aux Langues de France (DGLFLF), la fondation Sorosoro, l’INALCO, le LACITO-CNRS, l’UNESCO, etc.
Missions et objectifs
L’Académie des Langues Kanak (ALK) a pour missions de « fixer les règles d’usage et de concourir à la promotion et au développement de l’ensemble des langues et dialectes kanak » qui font partie de la famille austronésienne du groupe océanien.
Elle œuvre ainsi pour la sauvegarde, la valorisation, la revitalisation et la transcription du patrimoine linguistique kanak et des expressions de tradition orale qui y sont associées.
Les missions et objectifs sont variables en fonction des langues et de l’ancienneté de l’écriture de chacune d’entre elles.
Chaque antenne, en étroite collaboration avec les locuteurs, les académiciens, le conseil scientifique, la responsable scientifique et technique et les multiples partenaires, se penche sur les problématiques liées aux processus de « normalisation » d’écriture des langues kanak.
L’objectif est de déterminer pour chacune des langues d’une aire régionale, un code alphabétique normalisé, qu’il s’agisse des correspondances graphiques entre les phonèmes et les graphèmes ou de l’écriture des unités lexicales, syntaxiques, etc.
Une fois le système d’écriture validé, d’autres processus sont engagés comme la diffusion auprès d’un plus grand nombre via des stages d’alphabétisation, afin d’en favoriser l’utilisation.
L’ALK mène donc différentes actions en ce sens, comme ce site web, mais aussi la mise en place d’une politique d’édition élargie, de pans de formation réguliers auprès des locuteurs, de chroniques radiophoniques, d’événementiels tel que l’Espace Oralité, etc.
Chargés de mission
Les chargé(e)s de mission sont recruté(e)s par la direction de l’Académie des Langues Kanak. Ils doivent avoir une licence de Langues et Cultures Régionales, être locuteurs et maîtriser l’écriture d’une des langues ou de l’un des dialectes de l’aire dont ils relèvent.
Huit antennes régionales sont effectives et implantées sur l’ensemble de la Nouvelle-Calédonie.
Les chargé(e)s de mission sont accompagné(e)s dans leurs travaux par des académiciens, un responsable scientifique et technique et des linguistes de référence.
Tous travaillent en étroite collaboration avec les locuteurs des langues qu’ils examinent, sur les problématiques de normalisation graphique, de diffusion d’écriture et de valorisation du patrimoine linguistique de l’aire à laquelle ils sont rattachés.